jeudi 31 octobre 2013

Beau-papa


Officiellement l’histoire de Porsche débute en 1950. Mais la compagnie existait depuis 1931 et fournissait des engins de guerre à Hitler. Ferdinand Porsche (1875-1951), père de la Coccinelle Volkswagen, est aussi l'inventeur des chars d'assaut Tigre (Panzerkampfwagen VI Tiger) et Souris (Panzerkampfwagen VIII Maus) ainsi que du chasseur de chars Jagdpanzer Elefant. Par ailleurs, une enquête récente a démontré que la société entretenait avec les nazis des liens bien plus étroits qu’elle n'avait voulu l'admettre jusqu'ici.
Le journal Spiegel nous convie à un voyage dans le passé. Passez devant le nouveau Porsche Museum de Stuttgart (qui a ouvert ses portes en janvier 2009), écrit Nils Klawitter, le journaliste, puis continuer à travers Porsche Square. Ici, se trouve l’entrez de l’usine. Derrière, il y a une bâtisse dont les lattes de bois portent encore les traces de l’enseigne Reutter, une société qui fournissait autrefois des pièces détachées pour la fabrication des premiers véhicules de la marque Porsche. C’est ici que tout a commencé, en 1950, explique le guide et historien de la compagnie, Dieter Landenberger. Pourtant l’histoire de Porsche est un peu plus ancienne et surtout bien moins reluisante qu’il ne l’a présente.

Adolf Hitler et Ferdinand Porsche


Jan Karolczak, par exemple, a travaillé pour le constructeur automobile à partir de 1942 en tant que travailleur forcé. À l'époque, Porsche ne fabriquait pas de voitures de sport, mais des chars et des véhicules militaires tout terrain. Monsieur Karolczak était originaire de la ville polonaise occupée de Krotoszyn. En Février 1942, il a reçu une lettre de réquisition pour le service du travail obligatoire (STO). Il avait alors 21 ans et n’était pas franchement ravi de partir en Allemagne. Après plusieurs jours de voyage dans des conditions déplorables, Jan Karolczak et 20 autres Polonais arrivèrent à destination. Ils furent logés dans un bâtiment sale et venteux près de l’usine. Le jeune homme passait ses journées à monter des vilebrequins. C’est que l’entreprise concentrait ses efforts sur la fabrication d'un prototype de véhicule appelé provisoirement KdF-Wagen (Kraft durch Freude : "la force à travers la joie", également nom d’une des principales organisations du parti hitlérien) et fût rebaptisée Volkswagen (la "Voiture du Peuple"). Ce modèle est mis au point par Ferdinand Porsche.
La compagnie payait Jan Karolczak 150 Reichmarks par mois mais sans compter les impôts sur le revenu, l'assurance maladie et les frais de nourriture. En fin de compte, il ne lui restait plus que 60 marks en poche.
Les managers devaient s'assurer que les travailleurs polonais portaient la lettre P sur leurs vêtements. Bien sûr, il ne s'agissait pas de l'initial de Porsche. Ainsi stigmatisés, les travailleurs polonais se voyaient refuser l'accès à certains lieux publics comme les cinémas et les abris anti-aériens

Contrairement à Volkswagen (qui a publié un rapport en 1996), Porsche a toujours refusé de s'exprimer sur cette partie de son histoire. Les dirigeants tentent plutôt de minimiser le rôle jouer par la compagnie durant la seconde guerre mondiale. Selon eux, Porsche n'était, à l'époque, qu'un petit atelier de bureau d'étude n'employant guère plus de 50 à 100 salariés. En réalité, il suffit de consulter les archives de la société pour s'apercevoir qu'elle avait bien plus d'importance. Un graphique de 1944, par exemple, indique un nombre de 696 employés. Sans compter qu'à cette période, de nombreuses entreprises employaient des travailleurs forcés.
A la fin des années 90, lorsqu'un ex-employé d'origine polonaise a exigé des réparations en justice, la société a fait la sourde oreille. Plus tard, elle a proposée une récompense de 10 000 Marks à toute personne pouvant apporter la preuve d'un cas de travail forcé. Dieter Landenberger, l'historien de la société, a cependant été obligé de revoir ses estimations concernant le travail obligatoire. Les chiffres sont déjà passés de 10/20 à 50 minimum.


Adolf Hitler examine le prototype de la Coccinelle avec Ferdinand Porsche (à gauche)


Ulrich Viehöver, qui a dédié une biographie à l'ancien directeur du directoire (Les deux visages de Wendelin Wiedeking)et consacré un ouvrage aux Nazis de Stuttgart, décrit Ferdinand Porsche, le fondateur de la société, comme un profiteur sans scrupule du régime nazi. Ulrich Viehöver a épluché les archives de la société et estime à 300 le nombre de travailleurs déportés dans l'atelier pendant la seconde guerre mondiale. Il fait également remarquer que certains baraquements sont toujours sur pied. Dans un ouvrage intitulé Das Volkswagenwerk und seine Arbeiter im Dritten Reich (Volkswagen et ses travailleurs sous le IIIe Reich), les historiens Hans Mommsen et Manfred Grieger décrivent le rôle de Ferdinand Porsche et de son entreprise sous le IIIe Reich ainsi que le traitement infligé aux travailleurs étrangers embrigadés dans les usines. Ils rappellent que l'ingénieur a adhéré au parti Nazi de son plein gré, en 1937. Il était, par ailleurs, un proche du Dr Robert Ley, patron du Front du travail (Arbeitsfront), du Reichsführer SS Heinrich Himmler, et de du dignitaire SS Fritz Sauckel, responsable de la déportation massive des travailleurs. Le biographe de Ferdinand Porsche, Fabian Müller, écrit que le fondateur a employé des milliers de travailleurs forcés dans les usines de Volkswagen à Wolfsburg pour la fabrication de bombes.

Grâce à l'industrie de guerre, les petits ateliers du bureau d'étude de Stuttgart, ont vu leurs profits augmenter de 3000 Reichmarks en 1934 à plus de 2 millions en 1944. Giacomo Belleri, aujourd'hui âgé de 90 ans, se souvient de son arrestation en 1944. Alors qu'il retournait dans son village de Brescia en Italie, après la campagne d'Afrique, il a été arrêté par des soldats allemands et conduit dans les ateliers Porsche. Jan Karolczak,quant à lui, se souvient qu'il s'y trouvait des travailleurs Danois, Marocains, Français, Italiens et Russes.
A partir du moment où la société a atteint une stabilité financière, l'un des anciens actionnaires, Adolf Rosenberger s'est trouvé en mauvaise posture. Ce manager, d'origine juive, avait rejoint la société crée par Ferdinand Porsche et son gendre Anton Piëch en 1931 puis avait émigré aux Etats-Unis pour échapper aux Nazis. Anton Piëch, le père de l'actuel dirigeant de Volkswage, Ferdinand Piëch, était en effet un partisan dévoué des Nazis. Il ne vit cependant pas d'inconvénient à utiliser les fonds apporter par Rosenberg. Celui-ci a cependant obtenu des réparations après la guerre. Ferry Porsche lui a versé une compensation de 50 000 Marks, assortie d'un avantage en nature : le bénéfice d'une voiture de sport Porsche ou VW.



En décembre 1945, le gouvernement français invitent Ferdinand et Ferry Porsche, son fils aîné, a visiter les Usines Renault et à donner leur avis sur la 4CV. Il s'agit en fait d'un guet-apens. Les deux hommes sont arrêtés, accusés d'avoir fait travailler de force des ouvriers Français et emprisonnés à Dijon comme criminels de guerre. Ferry est sorti assez rapidement, moyennant une caution de 500.000 Francs, mais Ferdinand est resté emprisonné pendant 20 mois.




de: http://historizo.cafeduweb.com/

mardi 29 octobre 2013

Chagrin d'Amour




Incroyable photographie...

N'oublions pas que les États-Unis ont été bâtis par le monde, européens, chinois, africains, avec différents dégrés de "volontariat", et ne sont pas sortis de nulle part.

Bâtis par le monde, après que les colons euent anéanti autochtones(par les armes ou la ruse, lire les histoires de couvertures empoisonnées ternit à jamais l'image de l'Homme), faune(pauvres bisons) et flore.

Mais trève d'Histoire, apprécions juste la beauté de l'Instant...

lundi 28 octobre 2013

Voor meer informatie







Trouvailles du net, SAMSEY(OBK, même s'il a dû être licencié pour faute lourde), BROZK(?), GOONE(?),  SPACE RCA, DOM(CP5), puis CLOZE, BOST(pas sûr...), COMER...et quelques bombages anciens.

dimanche 27 octobre 2013

Yeah, 1996, Gare du Nord, 18ème.

J'aime bien, c'est beau.










Le « Mur de Fer » de Christo, rue Visconti


Le contexte
Christo Vladimiroff Javacheff, né le 13 juin 1935 à Gabrovo en Bulgarie, s'installe à Paris à la fin des années 1950. Pour gagner sa vie, il peint sur commande des portraits de personnalités dans le style XVIIe. En plus de cette activité très lucrative, l'artiste façonne son style en réalisant des amoncellements et des emballages d'objets (machine à écrire, moto...). 
Les faits 
En octobre 1961, changeant pour la première fois d'échelle, l'artiste Christo dépose une demande d'autorisation aux services municipaux de Paris pour son projet de « Mur provisoire de tonneaux métalliques » rue Visconti. Le dossier comprend un montage photo illustrant le projet et un texte expliquant que « le Mur sera élevé entre les numéros 1 et 2 [de la rue Visconti], fermera complètement la rue à la circulation, coupera toute communication entre la rue Bonaparte et la rue de Seine ». La nature des « tonneaux » est détaillée : ils sont « destinés au transport de l'essence et de l'huile pour voiture (estampillé de marques diverses : ESSO, AZUR, SHELL, BP et d'une contenance de 50 l ou de 200 l ». L'autorisation ne leur est pas accordée.

Pourtant, le 27 juin 1962, à 21 h, « devant une foule d'amis et sous les yeux des habitants de la rue Visconti, médusés, en l'espace de quelques minutes, [Christo] a déchargé d'un camion de 5 tonnes une cinquantaine de tonneaux bleus, blancs, jaunes, rouges ». La rue est ainsi barrée pendant 8 h par une barricade infranchissable de 4,30 m de haut, et Christo est emmené au commissariat, sans pour autant être poursuivi. 

Où sont les images de l'installation ?
Jean-Dominique Lajoux est un ami d'ami de Christo. Le photographe était régulièrement chargé de photographier les oeuvres de l'artiste. Le soir de l'installation rue Visconti, il photographie le mur de bidons éclairé par des projecteurs (l'endroit où ils étaient branchés a été oublié) avec un appareil grand format 13X18. Il prend un ou deux clichés, uniquement du côté du mur faisant face à la rue de Seine et rentre chez lui s'occuper de ses enfants. 

Il n'existe à notre connaissance pas d'autre image du mur de bidons. L'unicité de l'image est cohérente avec le mode de fonctionnement de l'artiste qui se rémunère sur les droits d'auteur des photos de ses installations. Le journal France Soir, par exemple, utilise l'image de la maquette du projet (sans le préciser) probablement pour ne pas avoir à s'acquitter des droits de reproduction liés à l'oeuvre. 

Pourquoi aucune autre photo de l'installation ne circule ? Tout d'abord, les témoins de l'événement sont rares. Il nous a été précisé qu'il n'y avait pas plus d'une dizaine de spectateurs ce soir là. D'autre part, l'installation clandestine ayant été montée et démontée de nuit, peu de gens avaient l'équipement nécessaire pour la photographier, à une époque où les flashs étaient volumineux et onéreux. 

Combien y avait-il de bidons ?
On compte une centaine de bidons sur le cliché officiel de l'événement, environ 75 sur la maquette du projet, et France Soir (28 juin 1962) en a compté une cinquantaine. Pourtant, le site officiel de Christo en « déclare » 240, là où le texte du projet estimait de 80 à 150 le nombre nécessaire de tonneaux selon leur volume. A noter que ce dernier détail ne figure pas dans la transcription du texte sur leur site Internet. Est-ce une tendance à l'exagération ? C'est possible, surtout quand on lit, toujours sur leur site, que leur installation « a bloqué la quasi-totalité du trafic de la Rive Gauche ». Est-ce de l'humour ?

Pourquoi avoir érigé l'« Iron Curtain » ?
Les auteurs du mur déclarent aujourd'hui avoir voulu protester contre l'édification du Mur de Berlin (août 1961). Cela est perceptible dans le texte descriptif de leur projet. Christo y parle avec ironie du Mur de la rue Visconti comme un « rideau de fer » pouvant « s'utiliser comme barrage durant une période de travaux publiques, ou servir à transformer définitivement une rue en impasse. Enfin, son principe peut d'étendre à tout un quartier, voire à une cité entière ».

Là encore, il y a eu de nombreuses variantes dans les interprétations de l'installation. Certains témoins directs précisent, pour commencer, que le happening était en lien avec une exposition à la galerie Drouin (5, rue Visconti). D'autres disent que c'était pour attirer l'attention sur les dangers d'explosion de la société de consommation, ou bien annoncer une France coupée en deux. Le journal France Soir du 28 juin 1962 indique, quant à lui, que Christo « recréait pour une heure [...] ce qui l'avait séduit dans les ports de commerce : les monuments que les dockers créent en accumulant au hasard des caisses ». Et Christo d'ajouter : « Moi, c'est le bidon, les bidons les uns sur les autres ». Même si le Mur de Berlin a en effet pu inspirer Christo, il ne semble pas que le Mur de la rue Visconti soit, comme il le dit aujourd'hui, une protestation politique, mais plutôt un geste artistique symbolique.

Christo et sa femme sont connus pour leurs installations spectaculaires comme l'emballage du Pont-Neuf à Paris ou celui du Reichstag à Berlin. Leur installation rue Visconti est l'une des toutes premières.




Et à voir pour les incultes(j'avais déjà vu leurs "emballages", mais pas cette série des bidons) comme moi: http://www.christojeanneclaude.net/projects/the-wall---13000-oil-barrels#.UnDJXjmWHOw, complètement fou...







Quelle beauté toutes ces couleurs...

Ah, si j'suis tombé là-d'ssus, c'est parce qu'au gré de recherches diverses, j'ai cru en premier lieu que c'était des capuchons, de sprays allongées...