Ils sont tous là.

Follow the Spray, some years after.

Mon ami-comparse digger de la grande époque nous gratifie d'une session-digging hollandaise, avec petit texte explicatif:

Ma chérie, tu as vu Papa en action, mais ça ne t'as pas impressionné. 

Ce samedi, sur la route des magasins d'antiquités d'Amsterdam, nous nous sommes arrêté en famille dans le quartier De Pijp(sud du centre ville), dans une belle boutique de peinture, ouverte dans les années 60/70.

3 pièces et des grandes étagères pleines de pots de peinture, pinceaux et autres ustensiles. Dans chaque pièces, au sommet des étages: des sprays récentes telles que Motip, Craftsman. 

Après quelques échanges de politesses, on m'accorde le droit d'utiliser l'escabeau et de fouiller le rayon sprays pendant l'heure de pointe. À 3 mètres de hauteur, donc.

En fouillant, je me disais que les writers de l'époque ne devaient pas venir ici en premier, trop difficile pour voler.

J'ai récupéré les plus anciennes et laissé derrière moi les Motip (et pas a contre coeur).

Le tenancier trop content que je lui débarrasse ces engins qui prennent la poussière ne me réclament que quelques euros(un sou est un sou). Je lui donne bien volontiers, seulement s'il a des nuanciers de l'époque.

Bingo!

Un jour on ira chez Delevoy, ou en Belgique. On enfermera les clés dans la voiture et on fera la coup du cintre pour rentrer avant la nuit. On entendra des dizaines de fois "fallait venir y'a 5 ans, on a tout jeté ! ". On fera des kilomètres, rencontrera des mamies apeurés, comme celle de Saint-André, on volera des trucs, vieux et plein de poussière de préférence.

Si ces magasins existent encore d'ici là.



note de moi-même après réponse de mon ami: la ABC(complètement dingue!) et les Decoration Spray ont un capuchon en métal, le petit caviar du digger...

Avant de pouvoir envoyer des messages.

ASPIC LC, passerelle de Buisson/infiltration.

Châleurs à répétition.

Photos de portable...j'suis arrivé trop tard pour les peintures Gallic...

On prend juste du poulet.

I'a deux-trois s'maines, un ami me parle d'un site d'annonces suisse que je ne connaissais pas, et d'un lot de sprays affriolant.

Je regarde, et je repère très vite quelques sacrés pépites, du genre croisées qu'une fois en dix ans de digging.

Après une prise de contact avec le vendeur, une attente à suer, et une organisation acharnée pour la livraison, voici la prise, et quelle prise.

Préservation de l'Histoire, la petite Histoire, celle d'un objet, la spray, l'aérosol, la bombe, et de facéties dans les étiquettes et sérigraphies qui nous font étrangement frissonner.

Le graffiti est assez loin, même si c'est lui qui nous a amené à ça.

Les sprays suisses et leur bande rouge obligatoire, qui donnent un côté vilain, dangerous, à chaque spray.

Un côté interdit.

En bonus quelques Auto-K et Presto récemment acquises par notre ami:

Ils réduisent les feuilles en poudre.

La construction, circa 1904:

"i'm'manque une phrase en eul eul eul"

Endroits perdus, dits "tampons", océan de capotes usagées, arbustes coupés...HALBI RIP.